(i) Persistance des conflits dans certaines préfectures et situation relativement stable dans d’autres ;
(ii) Accès aux moyens d’existence des populations rendu difficile du fait des déplacements forcés dans certaines zones du pays pendant les différentes phases culturales ;
(iii) Assistance humanitaire nécessaire pour accompagner les populations affectées avec un accent sur la résilience à destination de celles qui accèdent progressivement à leurs moyens d’existence.
Principaux résultats
Zones les plus touchées :
Les Sous-Préfectures de Kabo (Ouham), de Mbrès (Nana-Gribizi) et de Bambari (Ouaka) sont en phase d’Urgence (phase 4). Onze préfectures sont en phase de Crise (phase 3) : Mambéré-Kadéï, Nana-Mambéré, Ouham-Pendé, Ouham, NanaGribizi, Bamingui-Bangoran, Vakaga, Haut-Mbomou, Mbomou, BasseKotto et Ouaka.
Déplacements des populations :
En 2015, les déplacements liés aux conflits se sont généralement produits en période de semis ou de grande récolte, en dépit de la baisse des effectifs de déplacements par rapport à 2014. Par ailleurs, on note une légère augmentation des Personnes Déplacées Internes (PDI) dans les préfectures de la Ouaka (30%), du Haut-Mbomou (28%) et de la Kémo (17%).
Consommation alimentaire :
Le Score de Consommation Alimentaire (SCA) a fortement baissé dans les zones les plus touchées par l’insécurité. Les différents rapports des évaluations Emergency Food Security Assessment (EFSA) et Rapid Response Mechanism (RRM), conduites entre mai et décembre 2015, indiquent des moyennes de scores de consommation alimentaires pauvres, limites et acceptables, respectivement de 14,8%, 29,4% et 55,8%. Comparativement à 2014, la consommation inadéquate (pauvre et limite) a presque doublé (44,2% en 2015 contre 24% en 2014).
Evolution des moyens d’existence :
Les effets cumulatifs de la crise ont fortement affecté les moyens d’existence des populations qui ont eu recours à des stratégies d’adaptation de plus en plus dommageables et irréversibles. Ainsi, la proportion des ménages qui ont eu recours à des stratégies de crise et d’urgence a fortement augmenté entre 2014 et 2015. En 2015, plus d’un tiers des ménages (37,7%) a fait recours au moins à une stratégie d’urgence, stratégie qui généralement hypothèque de manière irréversible les moyens de subsistance futurs des ménages. Ils étaient 19% en 2014.